7 points communs entre la vie d'un agent de la DGSE et d'un acheteur transport !
C’est plus fort que moi : je ne peux m’empêcher de trouver des points communs entre les séries et le travail ! Comme beaucoup, j’ai été happé par la série phare de Canal+ lancée en 2014 : Le Bureau des légendes.
Une série saluée par the New York Times comme « la plus intelligente et la plus crédible » sur le monde de l’espionnage. Excusez du peu !
Mais alors vous vous demandez peut-être quels sont ces points communs entre un agent de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) et un acheteur transport ?
Voici 7 règles communes à la réussite de leurs missions :
1. Pas de réussite sans préparation militaire
Le bon déroulement d’une mission d’espionnage ou d’infiltration repose sur une préparation sans faille par les agents en charge de l’opération : Comme on dit à la Légion étrangère : « Entraînement difficile, guerre facile ».
Un appel d’offres réussi repose aussi sur une préparation sans faille. Je pense notamment aux phases préparatoires qui consistent à :
- collecter, trier et prioriser les besoins des utilisateurs,
- éplucher les factures des prestataires en place,
- analyser tous les acteurs éligibles du marché.
Bâcler l’une de ces étapes en amont du projet, c’est risquer de prendre de mauvaises décisions finales.
En effet, des mauvaises décisions qui peuvent avoir des conséquences lourdes (certes moins dramatiques que pour un espion qui tombe entre les mains du camps adverse).
2. Toujours multiplier les sources et croiser les données
Un agent de la DGSE doit reconstituer un maximum de pièces d’un puzzle pour comprendre le contexte d’une future opération en terrain étranger.
Même si la tâche peut sembler moins ardue, l’acheteur fait face à des enjeux similaires : multiplier les sources d’informations pour établir les indicateurs clés d’un dossier (data interne des utilisateurs et autres ERP, données de la comptabilité, statistiques fournies par les fournisseurs…).
Ce n’est qu’en croisant et en analysant ces données que se dessine une vision / compréhension exhaustive du sujet.
3. Savoir se mettre dans la peau de ses interlocuteurs
Ensuite, lorsqu’il s’agit de prendre des décisions importantes, les agents de la DGSE cherchent systématiquement à comprendre quelles seront les options et les interprétations qu’auront les personnes impactées par leurs opérations.
De la même manière, un acheteur doit savoir se mettre dans la peau de :
- ses clients internes (parfois externes) pour comprendre leurs usages et leurs attentes,
- ses fournisseurs, notamment pour construire la meilleure stratégie de négociation en prenant en considération les objectifs des vendeurs.
4. Ne jamais laisser de place au doute avant un lancement
Avant le lancement d’une opération sur le terrain, on s’assure toujours que l’espion maîtrise ses objectifs et soit sûr de lui. S’il a le moindre doute, la DGSE annule la mission, sans se soucier de l’impact et du temps qui a été consacré pour préparer l’opération.
De la même manière, un acheteur doit savoir enterrer un projet s’il a un doute lors de la mise en place d’un nouveau fournisseur stratégique. Par conséquent, une décision parfois difficile à prendre mais potentiellement salutaire.
5. Savoir se fier à ses intuitions
Lors du déroulement d’une opération, les agents peuvent être amenés à prendre des décisions cruciales avec un niveau d’incertitude élevé. Contrairement aux phases préparatoires, Ils n’ont alors pas d’autres choix que de se fier à leurs intuitions ou à leurs expériences passées pour prendre la bonne décision sans attendre.
Pareillement, un acheteur doit aussi savoir prendre des décisions rapides, sans parfois avoir eu le temps ou les moyens d’analyser tous les facteurs.
6. Ne pas oublier que le monde est petit
Un opposant d’aujourd’hui sera peut-être un allié demain, aussi les agents de la DGSE doivent apprendre à composer / négocier avec le camp adverse. Le but étant de ne jamais rompre les discussions, notamment parce que le contexte pourrait évoluer et que les agents pourraient avoir à collaborer avec ces opposants d’aujourd’hui sur une autre mission demain.
De même, un acheteur doit éviter de quitter un fournisseur de manière conflictuelle, car il se pourrait qu’il n’ait pas d’autre choix que de retravailler avec lui dans le futur.
C’est d’autant plus vrai dans certains secteurs qui tendent à devenir oligopolistiques comme le transport express international : avec l’acquisition de TNT par FedEx, les alternatives majeures (avec leur propre réseau mondial) se limitent à DHL ou UPS (en plus de FedEx donc).
7. Savoir s’entourer d’experts
La DGSE est organisée avec des bureaux d’experts pour chaque pays : des petites équipes qui connaissent toutes les personnes influentes, mais aussi toute l’actualité officielle et officieuse d’un pays. Dès qu’une mission concerne de près ou de loin ce pays, les services « généralistes » de la DGSE s’appuient sur ces experts.
De la même manière, un acheteur doit pouvoir obtenir des éclairages de la part d’experts sur les sujets qu’il couvre. Il peut s’agir de collaborateurs internes ou de prestataires externes indépendants, un peu à l’image d’un cabinet expert qui connaîtrait les ficelles du secteur et tarifs des transporteurs >> c’est l’instant promotion du cabinet ColisConsult ????
Bref, vous l’aurez compris, en chaque acheteur sommeille un potentiel agent de la DGSE.
Vous ne connaissez pas encore la série Le Bureau des légendes ?
J’espère que la lecture de cet article vous donnera envie de vous y mettre. Attention il y a déjà 5 saisons ! Et vu le succès planétaire, ça pourrait continuer. Il semblerait d’ailleurs que les américains songent à un remake.
Vous aussi vous avez adoré la série ?
Saviez-vous que les principaux personnages ont même leur propre profil LinkedIn ? Si si on vous l’assure, regardez :
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Pour plus d’infos sur le monde du transport, envoiexpress.com et transportcolis.com
A propos du cabinet ColisConsult
Après un début de carrière au sein de départements commerciaux de transporteurs, j’ai créé le cabinet ColisConsult en 2005. La mission de ColisConsult est d’accompagner les entreprises dans l’optimisation de leurs achats de transport de colis. Le cabinet travaille aussi bien pour des PME/PMI, que des e-commerçants ou des leaders mondiaux comme Bioderma, Danone, Lacoste, Somfy… Le cabinet est souvent rémunéré sur les économies réalisées par ses clients. Avec un engagement fort : Économisez en 2022 et payez en 2023 !